Principe des ADCP

Les courantomètres acoustiques à effet doppler ou ADCP sont composés de transducteurs piézoélectriques pour la transmission et la réception de signaux acoustiques, ainsi que d’une partie électronique/informatique assurant la génération et l’acquisition de ces signaux. Le signal acoustique émis par le capteur à une fréquence donnée, se propage dans l’eau et est rétrodiffusé par les particules et le plancton (krill, copépodes, ptéropodes…) présents dans l’eau. Les signaux rétrodiffusés sont reçus au niveau du capteur puis traités.

L’hypothèse sur laquelle l’analyse des données est fondée, est la suivante : les particules en suspension sur lesquelles les signaux acoustiques sont rétrodiffusés n’ont pas de vitesse propre, mais suivent la masse d’eau dans laquelle elles se trouvent. La détermination de la vitesse de ces particules permet donc de mesurer la vitesse des courants marins.

Le temps de trajet depuis l’instant d’émission jusqu’à un instant de réception donné permet de déterminer la distance de mesure par rapport au transducteur. Le décalage en fréquence des échos reçus par rapport aux signaux émis est relié à la vitesse relative des particules par rapport au navire (effet Doppler). Pour reconstituer les composantes 3D de cette vitesse, au moins trois faisceaux sont nécessaires. Les ADCP comportent généralement 4 faisceaux orientés à 30° par rapport à la verticale (cf. figure ci-dessous), deux vers l’avant du navire (un sur bâbord et un sur tribord) et deux vers l’arrière (un sur bâbord et un sur tribord).

Il est ensuite nécessaire de connaître la vitesse, les mouvements de roulis et tangage ainsi que le cap du navire (positionnement GPS et centrale d’attitude) pour estimer la vitesse des courants marins dans un repère géoréférencé.