Quelle méthodologie ?

Quantifier les émissions de gaz à effet de serre des activités de la Flotte océanographique française nécessite un travail sur-mesure, qui vise, à terme, à définir des leviers d’action.

 

Après l’Ifremer et Genavir en 2021, la Flotte océanographique française a entrepris cette année d’évaluer l’empreinte carbone globale de ses activités. Un tournant dans la prise en compte des enjeux de transition écologique. Jusqu’ici seule la consommation en carburant des navires était envisagée dans l’empreinte carbone de l’Ifremer.

Cette démarche nécessite, dans un premier temps, d’en délimiter le périmètre. « En l’absence de méthodologie officielle pour mesurer l’impact d’une flotte océanographique, nous nous sommes saisis du sujet pour définir notre propre approche », précise Marie-Hélène Bazin, chargée de cette mission au sein de la cellule Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) de l’Ifremer.

Quatre principaux champs d’étude ont été identifiés. Le premier concerne les activités liées aux campagnes océanographiques opérées par l’armateur Genavir. Outre la consommation de carburant, plusieurs données sont intégrées au bilan : les déchets débarqués, les déplacements du personnel navigant, les achats de biens et de services.

Le deuxième volet concerne le navire Marion Dufresne, armé par Louis Dreyfus Armateurs, pour lequel seule la consommation de carburant est actuellement considérée. Viennent ensuite les activités supports de la direction de la Flotte océanographique, sans lesquelles les campagnes ne pourraient être menées à bien. Enfin, le bilan inclut les activités scientifiques, à travers l’ensemble des personnes et du matériel qui embarquent à bord des navires.

Reste par ailleurs l’impact du numérique, essentiel pour stocker et traiter les données récoltées lors des campagnes, qu’il conviendra d’évaluer.

Cette démarche devrait permettre de définir des ordres de grandeur et ainsi d’objectiver la part de chaque poste dans le bilan global. Autre objectif recherché : harmoniser les méthodes de mesure afin que les utilisateurs des navires océanographiques puissent s’en emparer.