La feuille de route 2020 - 2035

Sur la base de l’état des lieux dressé en 2017, un plan de renouvellement, à l’horizon 2035, des moyens navals de la Flotte océanographique française a été construit. Adoptée en 2020, cette feuille de route a été pensée dans l’optique de moderniser les navires et de renforcer leur polyvalence.

Navires hauturiers :

En 2024, le Pourquoi pas ?,  navire de recherche pluridisciplinaire, bénéficiera d’une modernisation, programmée en partenariat avec la Marine nationale. Son objectif est de prolonger de vingt ans l’activité scientifique du navire. L’Atalante poursuivra ses missions jusqu’en 2031, date d’entrée en service de son successeur. La recherche océanographique continuera ainsi de disposer d’un navire déployable sur les océans du globe indépendamment de tout partenariat contraignant sa programmation. Les fins de vie du Marion Dufresne II et du Thalassa interviendront respectivement en 2032 et 2035.

Navires semi-côtiers et semi-hauturiers :

Deux navires semi-hauturiers remplaceront d’ici 2030 les navires côtiers métropolitains Thalia et L’Europe ainsi que le navire semi-hauturier Antéa. Bénéfice : disposer de navires plus grands, en capacité de conduire des campagnes pluridisciplinaires et de déployer des systèmes sous-marins dans la zone côtière comme sur le plateau continental.

Hybride, flexible et basse consommation, le remplaçant du Thalia rejoindra la Flotte océanographique française en 2025.

Dans le Pacifique, l’Antéa a pris le relai de l’Alis jusqu’à l’arrivée du nouveau navire semi-hauturier Michel Rocard. Conçu pour résister à la glace, il sera déployé de mars à novembre dans le Pacifique Ouest, et de décembre à février, dans l’océan Austral. Ce partage permettra ainsi de répondre aux besoins spécifiques des communautés scientifiques des deux zones géographiques.

Les deux navires côtiers les plus récents - Téthys et le Côtes de la Manche - resteront en flotte au-delà de 2030 pour les besoins des campagnes courtes, intéressant les petits fonds. Ils seront dimensionnés pour des équipes scientifiques réduites. Chaque façade métropolitaine comptera un navire côtier et un navire semi-hauturier qui pourra également être déployé en outremer.

Navires de station :

Sept navires de station, pouvant réaliser des sorties de la journée à trois jours, pour les plus récents, sont répartis sur les façades maritimes métropolitaines : Antedon II, Sepia II, Nereis II, Neomysis, Albert Lucas, Planula IV et Sagitta III. Ces navires sont propriétés de l’Ifremer, armés par le CNRS et pilotés stratégiquement par les Observatoires des sciences de l’univers auxquels ils sont rattachés. Cette flotte est relativement récente, mis à part Sepia II, en cours de renouvellement en 2024-2025.

Systèmes sous-marins et équipements lourds :

Le robot autonome (AUV) Ulyx achève ses essais et devrait entrer en flotte en 2024. Un véhicule sous-marin téléopéré (ROV) profond de nouvelle génération sera construit d’ici 2025. Victor6000 sera modernisé par étapes afin de mutualiser l’innovation technologique avec le nouveau ROV.

Concernant les équipements sismiques, depuis 2013 deux équipements modernes sont en service : un dispositif 2D comprenant une flûte sismique de 6000 mètres de long, une nouvelle source sismique optimisée pour les acquisitions sismiques réflexion et réfraction et un dispositif 2D ou 3D comprenant deux flûtes sismiques de 600 mètres de long.