Un plan de renouvellement des moyens navals à l'horizon 2035

Jouvences, construction de nouveaux navires ou acquisition d’équipements en remplacement des moyens navals en fin de vie ou devenus obsolètes, la direction de la Flotte océanographique française a bâti une programmation portant jusqu'en 2035.

Présentée et votée en conseil d’administration de l’Ifremer le 8 octobre 2020, la programmation du renouvellement à moyen terme de la Flotte océanographique française répond, d’une part à une recommandation de la Cour des Comptes, et d’autre part à un engagement du contrat d’objectifs et de performance 2019-2023 de l’Ifremer. Ce plan, qui s’inscrit dans une démarche de renforcement de la polyvalence des navires et d’amélioration globale des performances environnementales de la Flotte, vise les grands objectifs suivants :

_Conserver une capacité hauturière dans l’Atlantique, l’océan Indien et le Pacifique signifie notamment des travaux lourds sur L’Atalante. Ceux-ci seront effectués en 2021 ; ils devraient permettre au navire de rester en flotte jusqu’en 2030.

_Prolonger de 20 ans l’activité scientifique du Pourquoi pas ? par la jouvence à mi-vie du navire, programmée en 2024-2025 en partenariat avec la Défense.

_Maintenir une capacité d’exploration des environnements profonds par la construction d’un robot de nouvelle génération capable d’opérer jusqu’à 6000 mètres de fond.

_Repenser et réajuster les moyens côtiers et semi-hauturiers :

Thalia devrait être remplacé en 2025 en Manche-Atlantique par un premier navire semi-hauturier, tandis qu’en Méditerranée L’Europe le sera également en 2030 par un navire semi-hauturier d’une quarantaine de mètres.

Il demeure cependant à ce stade une option concernant le remplacement de l’Alis par un navire semi-hauturier, pour lequel il est souhaité que l’Ifremer, avec le soutien de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), instruise au préalable les possibilités de coopération et de financement avec les gouvernements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie Française. Dans l’attente de ce navire, il est prévu que l’Antéa soit déployé en Pacifique Ouest dès 2023.

Cette programmation ne vaut pas engagement financier de l'État, mais sa présentation en conseil d’administration de l’Ifremer souligne que l'Ifremer et l'État sauront trouver les modalités de financement ad hoc, y compris avec des cofinancements régionaux ou européens.

_______

→ La presse en parle : https://www.meretmarine.com/fr/content/le-point-sur-le-renouvellement-des-moyens-de-la-fof